SNETAP-FSU

Syndicat National de l’Enseignement Technique Agricole Public

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30 juin 2020 : Toutes les régions dans l’action !

Mobilisation des personnels de l’enseignement agricole public (Préavis de grève intersyndical adressé au Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation)

mercredi 1er juillet 2020

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Dernière mise à jour : mercredi 8 juillet 2020.

Premières avancées grâce à la mobilisation :
Communiqué du Snetap-FSU du mercredi 8 juillet.
Communiqué de l’intersyndicale du vendredi 3 juillet.

Tour d’horizon en images des actions du mardi 30 juin :

Pour plus d’informations, n’oubliez pas :

On en parle dans la presse :

Le 24 juin 2020

Monsieur le Ministre,

Le Snetap-FSU FSU Fédération Syndicale Unitaire , la CGT CGT Confédération générale du travail Agri et SUD SUD Solidaires unitaires démocratiques Rural Territoires déposent un préavis de grève national pour le mardi 30 juin 2020. Pourquoi en arriver à cette décision ? Pour permettre à tous les personnels des établissements de l’Enseignement Agricole Public d’exprimer leur mécontentement à propos des conditions dans lesquelles se prépare la rentrée de septembre prochain. En effet, Monsieur le Ministre, alors que vous vous êtes félicité du faible nombre de décrocheurs dans l’enseignement agricole durant la période de confinement, vos services multiplient ces derniers jours des annonces qui font craindre aux agents de la communauté éducative, une rentrée en mode dégradé, à un niveau jamais atteint ! Jugez -en plutôt :

  • dans les régions, se sont multipliées les suppressions de postes d’enseignant.es contractuel.les, les réductions des quotités de travail des personnels les plus précaires ;
  • dans les régions, certaines autorités académiques et maintenant des directions, annoncent aux équipes pédagogiques qu’aucun dédoublement ne pourra être financé ou qu’il va falloir faire des choix au détriment des conditions d’apprentissages des élèves ;
  • dans les régions, le financement de nombreux enseignements facultatifs (options, sections européennes, sportives) ne sera pas assuré et les établissements devront recourir à des expédients, y compris dans le cadre du déploiement du nouveau bac général, alors même que ces enseignements (maths complémentaires ou expertes) conditionnent pour partie leur orientation et leur réussite dans l’enseignement supérieur !
  • parmi les expédients, citons la pondération à 0,5 de l’Accompagnement Personnalisé dans la filière technologique ! Les personnels ont particulièrement mal reçu la réponse de la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche leur expliquant que l’AP en STAV n’en est pas véritablement pas un, qu’il n’y a rien à faire : pas de préparation, pas de correction, pas de cours… juste du suivi dans le meilleur des cas, voire de la garderie en quelque sorte…. Quel mépris pour les enseignant.es !

La liste est longue, trop longue et au sortir de cette crise sans précédant, rester sur un schéma d’emplois contraints, entendez de suppressions jusqu’en 2022, ne tenant compte ni des besoins habituels ni de la période exceptionnelle qui a épuisé les personnels que nous représentons, nous contraint donc, Monsieur le Ministre, à déposer ce préavis de grève.

L’Enseignement Agricole de demain ne saurait ressembler à celui d’hier, il se doit d’avoir les moyens de ses ambitions sociétales, la transition agroécologique, que vous appelez de vos voeux et que nous soutenons, ne saurait s’opérer avec des établissements publics et des agent.es fragilisé.e.es, précarisé.es, dans leur fonctionnement au quotidien. Après les 3 à 6 mois passés à distance de leur lycée, les élèves, étudiant.es et appprenti.es comme les agent.es de la communauté éducative, méritent mieux que des heures supplémentaires occasionnelles « pour solde de tout compte ». Des aménagements sont indispensables qu’il s’agisse de l’organisation de la formation, de ses contenus et des examens afin de garantir la réussite de toutes et tous, et de maintenir la valeur des diplômes nationaux. C’est ce que nous pensions être l’objet du groupe de travail du CTEA du 23 juin. Là encore la seule réponse de la DGER DGER Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche a été de renvoyer à l’autonomie des équipes. Une réponse locale inacceptable dans un contexte où un cadrage national devrait s’imposer. Il vous revient, Monsieur le Ministre, ainsi qu’a votre gouvernement de conforter les moyens de l’Enseignement Agricole Public, pour permettre, comme il se doit et « quoi qu’il en coûte », d’assurer dans les meilleurs conditions possibles les apprentissages de toutes et tous sur la durée.

L’intersyndicale CGT-Agri/ SUD Rural-Territoires/SNETAP-FSU

Pour la mobilisation :