Michel Sinoir, le DRAAF DRAAF Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (Directeur Régional de l’Agriculture et de l’Alimentation et de la Forêt) d’Auvergne-Rhône-Alpes, s’est opposé dès le vendredi 22 Novembre à la tenue de deux tables rondes au lycée du Valentin organisée par le Comité permanent de défense et de développement de l’enseignement Agricole Public auxquels appartiennent notamment le SNETAP-FSU FSU Fédération Syndicale Unitaire et la Confédération paysanne.
Le SNETAP-FSU (syndicat majoritaire de l’Enseignement Agricole Public) a immédiatement interpelé la DGER
DGER
Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche
(Direction Générale de l’Enseignement et de la recherche) qui a cautionné la démarche du directeur régional.
Ce débat devait se tenir notamment en présence de syndicalistes agricoles et d’élu.es ayant répondu favorablement à l’invitation.
Cette initiative, menée pendant le débat budgétaire au Parlement, devait alerter les parlementaires sur la nécessité d’acter l’arrêt des suppressions d’emplois dans nos établissements prévues jusqu’à 2022 et dont les méfaits sont déjà visibles (réhaussement des seuils de dédoublement devenus indicatifs, DGH DGH Dotation globale horaire insuffisante pour financer notre offre d’enseignements optionnels, quasi absence de capacité à ouvrir dans ce contexte de nouvelles classes etc.).
Paradoxalement, le monde agricole est un monde souffrant d’un déficit d’acteurs, les tables rondes devaient justement aborder le thème crucial de son renouvellement. Dans 10 ans, c’est plus de la moitié des agriculteurs qui prendront leur retraite. Dans un tel contexte, l’enseignement agricole public a nécessairement un rôle à jouer pour relever les nombreux défis qui nous attendent : transition agro-écologique, renouvellement du monde paysan.
Cette décision unilatérale va clairement à l’encontre des libertés syndicales et des valeurs démocratiques, portant atteinte au dialogue social.
Pourtant, trois actions semblables se sont déjà tenues dans des établissements agricoles publics (Paris, Nouvelle Aquitaine et les Hauts de France) sans le moindre problème, ce qui nous laisse fortement interrogatifs. Ce durcissement de position traduirait-il la peur du ministre de l’Agriculture d’affronter le dialogue et les contradictions ?
Consulter le programme et l’affichette.
Lire la motion de la FSU 26.