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Syndicat National de l’Enseignement Technique Agricole Public

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Seconde Pro : Boycott du CNEA du 28 janvier 2022

vendredi 28 janvier 2022

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La déclaration en vidéo :

L’intersyndicale de l’enseignement Agricole Public, représentant de près de 80 % des personnels de l’EAP EAP Enseignement Agricole Public
ou
Emploi d’avenir professeur
, a décidé de ne pas siéger à la réunion du CNEA CNEA Conseil national de l’enseignement agricole convoquée ce jour.

Ce boycott a pour objectif d’interpeller une nouvelle fois le Ministre de l’Agriculture, et Président de l’instance, sur les conditions du dialogue social qui se délite.

En effet, sans rentrer dans le fond de l’ensemble des dossiers, l’Intersyndicale a dit sa lassitude de subir un timing toujours plus serrer et l’absence de dialogue.

Concernant plus particulièrement la réforme de la voie professionnelle, il nous semble que le passage de cette réforme à marche forcée menée par le Ministère n’est plus acceptable ; pire elle est méprisante pour les personnels, apprenant.es et leurs familles.

Parmi les points à l’ordre du jour de cette réunion nous avons découvert avec étonnement les projets d’arrêtés des différentes familles de métiers en 2nde professionnelle, qui contrairement à l’engagement pris par le Cabinet du Ministre, n’ont fait l’objet d’aucun échange préalable. Et bizarrement, la grille horaire qui doit accompagner ces arrêtés n’est pas communiquée pour ce jour... un comble !
C’est la raison pour laquelle nous avions demandé le retrait de ce point de l’ordre du jour, refusé par le Conseiller du Ministre.

Nous étions pourtant demandeur.euses, dès le début de cette réforme que nous contestons, d’une cohérence, au titre de la nécessaire progressivité des apprentissages, sur l’ensemble du cycle 3 ans du Baccalauréat professionnel de l’enseignement agricole.

Nous ne pouvons accepter que l’avenir de la formation phare de l’Enseignement Agricole, qu’est le Bac Pro, soit à ce point menée autoritairement face à une échéance électorale voire électoraliste. Le Ministère décide ainsi de sacrifier une génération sur l’autel d’une nouvelle réforme du Bac Pro pour mieux cacher l’échec de la précédente.

Aussi nous refusons de siéger car dès lors que ces projets de textes arrivent pour avis devant le CNEA, et qu’ils n’ont pas fait l’objet d’échanges préalables en groupes de travail, nous savons que les marges d’évolution sont infimes et ne pourront répondre aux attentes fortes des personnels de l’enseignement agricole que nous représentons. Nous n’accepterons jamais d’être réduits à être une simple chambre d’enregistrement.

Pour l’Intersyndicale, cet ultime affront est une preuve supplémentaire du désintérêt du Ministre pour l’Enseignement Agricole. Désintérêt, car depuis 5 ans, aucun des Ministres qui se sont succédés au Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, n’a présidé le CNEA ... du jamais vu !

En effet, alors que l’Enseignement agricole n’a jamais autant souffert de politiques mortifères d’économie de moyens, pas une seule fois un ministre n’a trouvé le temps de venir dialoguer avec la plus haute instance de l’EA. Au delà du symbole que représentent ces temps d’échanges avec les représentant.es des acteur.rices de l’Enseignement Agricole, nous attendons qu’un Ministre assume la politique et les choix d’avenir qu’il impose à tout un pan de la jeunesse.

C’est bien ce refus d’un dialogue exigeant qui provoque la situation de blocage à laquelle nous sommes contraints aujourd’hui.

A l’issue d’une déclaration lue avant l’ouverture de la séance du CNEA, nous avons donc demandé au Ministre un rendez-vous en urgence.

La déclaration intersyndicale