En France, où l’avortement est autorisé, beaucoup d’obstacles subsistent : délais d’attente inacceptables, délai légal de recours à l’IVG, passé de 12 à 14 semaines de grossesse (loi du 3 mars 2022), pas toujours respecté, coûts élevés parfois, fermeture de nombreux centres IVG,
ruptures de stock sur les pilules abortives, attaques contre le planning familial, etc. De nombreuses femmes, de 3 à 5000 par an, sont ainsi contraintes d’aller avorter à
l’étranger.
Dans les milieux scolaires, le manque d’informations et de personnels de santé ne fait que complexifier le parcours des jeunes filles qui souhaiteraient activer ce droit.
Il est urgent que les politiques d’austérité conduites dans les hôpitaux, les milieux scolaires, et dans tous les secteurs de l’action sociale cessent !
Leurs conséquences sur la prise en charge de la santé des femmes sont désastreuses…
Il est urgent de mettre en oeuvre, avec les moyens humains et financiers adéquats, une politique volontariste en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes, dont nous sommes encore loin, malgré la promesse renouvelée d’Emmanuel Macron d’en faire la grande cause de sa présidence (« nous n’avons plus le temps d’attendre », 8 mars 2020).
➔ l’inscription du droit à l’avortement dans la constitution, et dans la charte européenne des droits fondamentaux
➔ la suppression de la double clause de conscience spécifique à l’IVG
➔ l’augmentation des moyens et personnels dans les administrations, ainsi qu’un nombre suffisant de médecins du travail et infirmier.e.s dans les services et établissements d’enseignement agricole
➔ la parution des décrets d’application de la loi Gaillot de février 2022 permettant aux sages-femmes de pratiquer des IVG instrumentales
➔ l’accès aux soins pour toutes sur tous les territoires avec la réouverture des CIVG, maternités et hôpitaux de proximité
➔ une politique publique de production des médicaments essentiels, de premier recours, incluant les produits nécessaires à l’IVG, pour éviter toute pénurie et rupture d’accès aux soins, et de création d’établissements pharmaceutiques nationaux et européens avec financements publics
➔ la garantie du choix des méthodes pour l’IVG et la contraception
➔ la prise en charge à 100 % des moyens de contraception par la sécurité sociale
➔ la réouverture des centres d’IVG fermés et le renforcement de tous les centres, y compris dans les territoires d’Outre Mer
➔ le renforcement de l’éducation sexuelle en direction des jeunes, prévue par la loi du 4 juillet 2001 relative à l’IVG et à la contraception
➔ la pénalisation des activistes anti-IVG et la dissolution de leurs associations qui vont à l’encontre des droits des femmes et fragilisent la démocratie.