Le 22 avril 2023, 8200 personnes ont manifesté et érigé un mur contre l’A69 Castres-Toulouse, dans le Tarn, à l’appel du collectif La Voie est libre, d’Extinction Rébellion, de la Confédération Paysanne et des Soulèvements de la Terre. Les sections départementales FSU FSU Fédération Syndicale Unitaire de la Haute-Garonne et du Tarn avaient soutenu l’appel à manifester. Le SNETAP-FSU était présent et sa présence fait valoir le droit de manifester dés lors que la cause est juste, collective et pour le bien commun. C’est d’ailleurs le sens du mandat porté lors de son Congrès national de DAX en avril 2023.
Ce projet anachronique menace 400 hectares de terres agricoles, de bois et zones humides : une destruction dénoncée unanimement par diverses institutions, comme le Conseil national de la protection de la nature (CNPN), institution rattachée au ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, par 160 agriculteurs du territoire et par 90% des 6 266 avis exprimés lors de l’enquête publique environnementale.
De plus, il s’agit véritablement d’une privatisation de la route, avec un tarif prohibitif de 17 euros l’aller-retour entre Castres et Toulouse, appliqué par le groupe de BTP NGE qui a décroché le marché et a été chargé des travaux et de l’exploitation de l’A69. NGE a créé une société dédiée, ATOSCA, qui serait en charge de la concession de l’A69. Le projet est donc financé essentiellement sur fonds privés mais des fonds publics (100 millions d’euros tout de même !) sont aussi mobilisés, par l’Etat mais aussi le Conseil régional Occitanie !
La balle est désormais dans le camp du ministre des transports, qui a récemment stoppé des projets similaires. Des recours juridiques vont être déposés prochainement pour dénoncer l’illégalité de l’autorisation environnementale obtenue par ATOSCA au mépris de l’urgence climatique et de l’effondrement de la biodiversité.
En attendant, les opposant.es sont déterminé.es à occuper le terrain et à bloquer le passage en force des travaux. Des actions contre le chantier ont déjà commencé ces dernières semaines : occupation d’arbres, désarmements d’engins, blocages, qui pourront compter sur toujours plus de soutien après la mobilisation des 22 et 23 avril.
D’autres projets autoroutiers, comme celui du contournement de Rouen où une nouvelle mobilisation des Soulèvements de la terre est annoncée les 6 et 7 mai, sont aussi à combattre !
L’A69 ne verra pas le jour ! NO MACADAM !