A.P.E.P.A. Association des Physiciens de l’ Enseignement Public Agricole
Objet : Place de l’enseignement des sciences physiques et chimiques en classe de seconde
- L’Association des Physiciens de l’Enseignement Public Agricole, l’APEPA, défend depuis plus de quarante ans l’enseignement de la physique et de la chimie en lycée agricole. Elle est représentative, de l’ensemble des professeurs de ces disciplines tant dans l’enseignement public que dans l’enseignement privé.
- Nous avons toujours choisi la voie de la réflexion de fond en insistant sur le double intérêt de la Nation à avoir d’une part des citoyens formés par nos disciplines, qui confrontent l’élève au réel, et d’autre part des physiciens et chimistes de haut niveau dans les industries agro-alimentaires, les universités et les laboratoires d’analyses et de contrôle.
- Les craintes exprimées par de nombreux groupes industriels de ne plus trouver en France les scientifiques dont ils vont avoir besoin dans les prochaines années, ont motivé dans une large mesure les travaux de notre association au cours des dernières années.
- C’est pourquoi nous découvrons avec stupeur que, en l’état actuel de la réflexion menée sur l’avenir du lycée, la classe de seconde ne comporterait pas d’enseignement de sciences expérimentales dans les enseignements fondamentaux, ni en physique et chimie, ni en sciences de la vie et de la Terre. Il nous semble même que leur place ne serait pas assurée dans les enseignements d’exploration !
Nous affirmons qu’il est impossible d’avoir un enseignement fondamental composé à 70% de disciplines non scientifiques dans une classe dite de « détermination ». C’est pourquoi nous demandons fermement de voir figurer au sein de l’enseignement fondamental des modules de sciences expérimentales indispensables à la culture des citoyens du XXIe siècle.
- D’autre part, certains élèves ont en fin de collège un projet scientifique affirmé : devenir chercheurs, professeurs, techniciens ou ingénieurs. C’est notamment le cas des élèves des sections S et STAV qui poursuivent pour certains, après le bac, une formation scientifique dans l’enseignement supérieur (notamment en BTSA BTSA Brevet de Technicien Supérieur Agricole ANABIOTEC, GEMEAU, IAA...). Nous demandons donc que ces élèves puissent suivre en seconde des enseignements adaptés à leurs goûts par la création dans tous les lycées de France de modules d’exploration de physique et chimie.
Par ailleurs, alors que dans les collèges s’ouvre le travail d’orientation, il est actuellement impossible de présenter aux élèves de 3eme les formations qui leur seront proposées l’an prochain. Aussi, soucieux de l’intérêt des élèves et de leurs familles, nous demandons un report d’un an de la réforme.