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CSA M des 15 et 16 mai 2023 : SNUM - déclaration intersyndicale

mercredi 17 mai 2023

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En ouverture du Comité Social d’Administration, a été lue une déclaration intersyndicale signée par l’ensemble des organisations syndicales à l’exception du SGEN-CFDT CFDT Confédération française et démocratique du travail à propos de la situation des personnels du Service Numérique.

En réponse à cette déclaration, la secrétaire générale a indiqué « avoir parfaitement connaissance de la situation complexe de ce service ». dés cette semaine, elle va rencontrer les personnels de ce service sur le site parisien et la semaine prochaine sur le site toulousain. Elle a également accepté de rencontrer prochainement l’intersyndicale.

Mme la Secrétaire Générale,

Les différentes organisation syndicales du MASA ont été sollicitées et alertées par des agent.es en poste au SNUM sur leurs difficultés quotidiennes et sur des situations de souffrance au sein de ce service. Face à l’ampleur et la gravité des alertes, les OS OS Organisations Syndicales ont pris leurs responsabilités et se sont constituées en intersyndicale pour structurer l’aide et les actions à apporter face à cette situation.
Cette déclaration a pour but de vous alerter, dans le cadre de cette instance, sur la situation de ce service.
Depuis la création du service en septembre 2021 de nombreux malaises s’accumulent et
s’amplifient : malaises autour des ressources humaines et malaises techniques :

  • Des conditions de travail dégradées et des agent.es empêchés de mener à bien leurs missions en constatant un manque de respect de leur travail et de leur expertise par la hiérarchie encadrant ce service,
  • Un encadrement qui restreint l’autonomie, la prise d’initiative à cause d’un autoritarisme excessif qui impacte jusqu’aux chefs de bureaux et de départements,
  • Un mode de « management » reposant davantage sur des formes de terreur et non de confiance et où des propositions sont par exemple moquées en haut-lieu,
  • Un manque de moyens financiers associés à des retards importants dans les autorisations de commandes,
  • Des arrêts maladies en nombre conséquents à cause d’un environnement de travail qualifié de « pathogène » par l’ancien prestataire en charge de la médecine du travail au SNUM.
  • Des départs entraînant des pertes de compétences, des postes vides et d es agent.es non remplacé.es et des difficultés de recrutement lorsque les postes sont ouverts,

La réorganisation du SNUM mise en œuvre en septembre 2021 n’a pas apporté l’efficacité mise en avant à l’époque et qu’elle préfigurait. Elle n’apporte aucune réponse aux besoins grandissant d’outils numériques dans ces temps où l’innovation informatique est permanente.
Les agent.es du SNUM sont désarmés et plus grave empêchés alors qu’ils et elles sont les garant.es du bon fonctionnement de nombreux outils numériques : VPN, accès réseaux, visioconférences, des applications numériques comme FREGATA, PLANEVAL, PROPLUVIA, RESYTAL,... Cet empêchement explique en grande partie les dysfonctionnements de ces applications, ce n’est pas par exemple parce qu’il est possible de se connecter à une application qu’elle fonctionne correctement.

De nombreux projets ont précédemment été mis en production alors qu’ils n’étaient pas aboutis. À ce titre, la publication de la note de service DGER DGER Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche /DAT/2023-297 annonçant le déploiement de l’application PLANÉVAL est une véritable source d’inquiétudes :

  • Pour les agent.es du SNUM, tout d’abord, dont les capacités d’appui et d’assistance sont sous-dimensionnées pour répondre aux demandes qui vont émaner d’un tel déploiement.
  • Pour les utilisateurs finaux ensuite, en effet, les situations qu’ont vécu nos collègues de l’enseignement technique lors du déploiement de Fregata et d’Ogapi et dont nous craignons la répétition avec cette nouvelle application ne sont pas à nouveau envisageables : Épuisements et arrêts de travail, crises de larmes et travail le week-end. Il faut que ce déploiement soit ajourné pour que ce déploiement puisse se faire dans un contexte serein et sécurisé pour tous et toutes les agent.es.

Les utilisateurs et les maîtres d’ouvrages sont mécontents et pour certains excédés mais, Madame la Secrétaire Générale, n’en doutez pas les agents du SNUM en sont les premiers meurtris car ils n’ont pas les moyens d’agir.
Un RETEX sur la réorganisation avait été promis par Mme DELAPORTE, un an après la création du SNUM. Nous sommes à 20 mois désormais, aucun RETEX n’a été organisé. Et pourtant les agents du SNUM ont beaucoup à dire et à proposer.

Face à cette situation, l’intersyndicale du MASA a proposé une heure mensuelle d’information (HMI) le 21 avril dernier à laquelle ont participé une cinquantaine d’agent.es. Les témoignages à cette occasion sont très alarmants : agents en perte de sens, désabusés, tristes que leurs capacités à innover, à proposer, à rendre un service de qualité soient entravées.

Certains outils, en particulier les applications professionnelles, ont un besoin urgent de modernisation et de fiabilité. C’est un défi important pour notre ministère et le service public, les agent.es du SNUM en sont tout à fait conscients..

Notre ministère a besoin - vous avez besoin - d’agents motivés avec des compétences informatiques solides, en capacité de réagir rapidement, et de mettre en place des systèmes résilients et sécurisés.
Le ministère ne peut pas en faire l’économie sauf à perdre sa souveraineté informatique.

C’est pourquoi, Mme La Secrétaire Générale, l’intersyndicale demande à être reçue en bilatérale pour vous exposer plus amplement la situation du SNUM et celle des agents et agentes qui y travaillent. Il y a, pour nous, incontestablement nécessité de poser un diagnostic RPS RPS Risques Psychosociaux sur ce service et d’agir rapidement conformément à la note de service relative à la prévention des risques psychosociaux SG SG Secrétariat Général /SRH/SDDPRS/2014-629.

Vous pourrez aussi mettre à profit votre visite du service, ce 25 mai à Auzeville, pour rencontrer les agents et prendre en compte leurs difficultés et leur ressenti, s’ils perçoivent de votre part une écoute sincère et véritable, susceptible de libérer la parole.