Le 30 janvier dernier a donc eu lieu un groupe de travail issu du CNEA CNEA Conseil national de l’enseignement agricole concernant l’épreuve de contrôle en BAC PRO. Il s’agissait, après une tentative avortée du 10 octobre dernier (https://www.snetap-fsu.fr/Quand-un-groupe-de-travail-sur-l-epreuve-de-controle-du-Bac-PRO-se-transforme.html ) de réfléchir enfin à une réforme nécessaire.
Un groupe de travail... pour caler un nouveau groupe de travail ?
Alors que ce groupe est attendu depuis tant d’année, alors que ce groupe était prévu depuis plusieurs mois, le document de travail fourni ne comportait que quelques diapositives et proposait 3 choix : garder l’épreuve actuelle, utiliser le modèle de celle de l’EN
EN
Éducation nationale
(qui ne comporte plus que des épreuves générales), créer un groupe de travail (avec des experts) pour réfléchir à une nouvelle épreuve... Ainsi la DGER
DGER
Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche
n’a présenté ni bilan de l’actuelle épreuve, ni proposition, ni piste d’évolution... dans l’attente d’un nouveau GT prévu, pour l’instant en septembre (au plus tard).
L’ELAN COMMUN porte un premier bilan...
Nous avons, pour notre part, esquissé un premier bilan de cette épreuve "spéciale".
Tout d’abord, ce n’est pas une véritable épreuve de rattrapage car la note finale vient compléter toutes celles du 1er groupe. De plus, les candidats ne choisissent pas la matière qu’ils repassent mais font le choix entre le bloc Sciences et le bloc Humanités (largement plébiscité). Se pose alors la question de la préparation disciplinaire à cette épreuve... Concernant la partie professionnelle, on peut considérer, a minima, qu’elle interroge (que démontre ici le candidat ? ). Quant à sa organisation, la possibilité donnée aux candidat.es de changer de bloc de sous épreuve (sciences ou humanités) jusqu’au dernier moment n’est pas sans conséquence organisationnelle. De plus, certains examinateurs pour la sous épreuve professionnelle sont parfois convoqués dans une filière qu’ils ou elles ne connaissent pas. Enfin, en l’absence de banque de sujets nationale (elle n’existe qu’en Auvergne Rhône Alpes comme l’ont rappelé nos collègues de la CFDT
CFDT
Confédération française et démocratique du travail
), l’équité de traitement et l’organisation sont fragilisées.
... et propose une évolution de l’épreuve
Comme l’arrêté le réclame, cette épreuve orale porte sur des connaissances et compétences générales et professionnelles, il nous semble donc nécessaire de garder deux sous épreuves : une professionnelle et une de matières générales.
Considérant que l’épreuve E1 est totalement évaluée sous la forme de CCF
CCF
Contrôle Certificatif en cours de Formation
et d’épreuves souvent pluridisciplinaires, il est, peut être, plus pertinent de ne garder que les disciplines des épreuves terminales de l’épreuve E2 (Français et Histoire géographie) qui constituerait (après le choix de la discipline par le candidat) la première sous épreuve.
Pour la seconde sous épreuve, en matière professionnelle, il s’agirait de reprendre les disciplines de l’épreuve E5 (de la filière du candidat) et de lui proposer (avec un temps de préparation) une situation problème qu’il pourrait analyser en mobilisant des connaissances disciplinaires mais aussi des éléments vus en PFMP.
Ce ne sont ici que des propositions qui ont, au moins, le mérite de lancer un débat nécessaire sur la réforme de l’épreuve de contrôle...
CALENDRIER PREVISIONNEL :
- 2025 : groupes de travail
- 2026 : passage devant les instances
- 2027 ou 2028 : mise en place de la nouvelle épreuve de contrôle
Le SNETAP-FSU FSU Fédération Syndicale Unitaire pose ici ses propositions mais propose aux collègues de BAC PRO de participer à une consultation afin de compléter le bilan de cette épreuve de contrôle et de recueillir l’avis sur les propositions à envisager. La consultation ici : https://consultation-snetap-fsu.fr/index.php/162495?lang=fr