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Epreuve de contrôle du BAC PRO : enfin avancer pour une nouvelle épreuve ? Le SNETAP-FSU interroge les collègues

vendredi 14 mars 2025

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Depuis 2011 (!!), le SNETAP-FSU FSU Fédération Syndicale Unitaire réclame une refonte en profondeur de cette épreuve hybride (qui n’est pas vraiment une épreuve de rattrapage) qui a toujours questionné tant les candidats que les collègues évaluateurs. Si des réformes successives ont permis de limiter les dysfonctionnements, une remise à plat est aujourd’hui indispensable d’autant plus que depuis 2022, l’arrêté qui définit le BAC PRO tant à l’EN EN Éducation nationale que dans l’enseignement agricole nous oblige à modifier les conditions d’accès à cette épreuve.
Depuis 2022, nous demandons cette remise à plat qui a enfin donné lieu à un groupe de travail le 30 janvier dernier... en 2025.

POUR RAPPEL : suite à une modification (2021) du décret organisant le BAC PRO (valable pour l’EN EN Éducation nationale comme pour l’enseignement agricole mais que l’enseignement agricole n’a pas encore appliquée...) pour accéder à l’épreuve de contrôle les candidat.es doivent avoir une moyenne de 10 aux 3 épreuves professionnelles E5, E6 et E7. Des conditions d’accès donc durcies.

Le 30 janvier dernier a donc eu lieu un groupe de travail issu du CNEA CNEA Conseil national de l’enseignement agricole concernant l’épreuve de contrôle en BAC PRO. Il s’agissait, après une tentative avortée du 10 octobre dernier (https://www.snetap-fsu.fr/Quand-un-groupe-de-travail-sur-l-epreuve-de-controle-du-Bac-PRO-se-transforme.html ) de réfléchir enfin à une réforme nécessaire.

Un groupe de travail... pour caler un nouveau groupe de travail ?
Alors que ce groupe est attendu depuis tant d’année, alors que ce groupe était prévu depuis plusieurs mois, le document de travail fourni ne comportait que quelques diapositives et proposait 3 choix : garder l’épreuve actuelle, utiliser le modèle de celle de l’EN EN Éducation nationale (qui ne comporte plus que des épreuves générales), créer un groupe de travail (avec des experts) pour réfléchir à une nouvelle épreuve... Ainsi la DGER DGER Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche n’a présenté ni bilan de l’actuelle épreuve, ni proposition, ni piste d’évolution... dans l’attente d’un nouveau GT prévu, pour l’instant en septembre (au plus tard).

L’ELAN COMMUN porte un premier bilan...
Nous avons, pour notre part, esquissé un premier bilan de cette épreuve "spéciale".
Tout d’abord, ce n’est pas une véritable épreuve de rattrapage car la note finale vient compléter toutes celles du 1er groupe. De plus, les candidats ne choisissent pas la matière qu’ils repassent mais font le choix entre le bloc Sciences et le bloc Humanités (largement plébiscité). Se pose alors la question de la préparation disciplinaire à cette épreuve... Concernant la partie professionnelle, on peut considérer, a minima, qu’elle interroge (que démontre ici le candidat ? ). Quant à sa organisation, la possibilité donnée aux candidat.es de changer de bloc de sous épreuve (sciences ou humanités) jusqu’au dernier moment n’est pas sans conséquence organisationnelle. De plus, certains examinateurs pour la sous épreuve professionnelle sont parfois convoqués dans une filière qu’ils ou elles ne connaissent pas. Enfin, en l’absence de banque de sujets nationale (elle n’existe qu’en Auvergne Rhône Alpes comme l’ont rappelé nos collègues de la CFDT CFDT Confédération française et démocratique du travail ), l’équité de traitement et l’organisation sont fragilisées.

... et propose une évolution de l’épreuve
Comme l’arrêté le réclame, cette épreuve orale porte sur des connaissances et compétences générales et professionnelles, il nous semble donc nécessaire de garder deux sous épreuves : une professionnelle et une de matières générales.
Considérant que l’épreuve E1 est totalement évaluée sous la forme de CCF CCF Contrôle Certificatif en cours de Formation et d’épreuves souvent pluridisciplinaires, il est, peut être, plus pertinent de ne garder que les disciplines des épreuves terminales de l’épreuve E2 (Français et Histoire géographie) qui constituerait (après le choix de la discipline par le candidat) la première sous épreuve.
Pour la seconde sous épreuve, en matière professionnelle, il s’agirait de reprendre les disciplines de l’épreuve E5 (de la filière du candidat) et de lui proposer (avec un temps de préparation) une situation problème qu’il pourrait analyser en mobilisant des connaissances disciplinaires mais aussi des éléments vus en PFMP.

Ce ne sont ici que des propositions qui ont, au moins, le mérite de lancer un débat nécessaire sur la réforme de l’épreuve de contrôle...

CALENDRIER PREVISIONNEL :

  • 2025 : groupes de travail
  • 2026 : passage devant les instances
  • 2027 ou 2028 : mise en place de la nouvelle épreuve de contrôle

Le SNETAP-FSU FSU Fédération Syndicale Unitaire pose ici ses propositions mais propose aux collègues de BAC PRO de participer à une consultation afin de compléter le bilan de cette épreuve de contrôle et de recueillir l’avis sur les propositions à envisager. La consultation ici : https://consultation-snetap-fsu.fr/index.php/162495?lang=fr