Non, le service public et les valeurs qu’ils portent n’ont rien de désuet et oui, si d’aucun en doutait son intérêt premier est réapparu avec force à nos concitoyens avec la crise sanitaire. Il revient à notre fédération de rappeler l’importance d’une fonction publique de statut (comme garantie de continuité et d’impartialité) à rebours de celle de la Loi de Transformation d’Emmanuel Macron et les fondamentaux du service public dont le principe de l’égalité d’accès ou encore l’exemplarité écologique et sociale.
Non, l’urgence climatique et la transition écologique ne sauraient attendre avantage... et alors que plus de la moitié de la profession agricole part en retraite sous 5 à 8 ans, oui, il y a bien nécessité de se doter d’une stratégie nationale et d’un plan ambitieux, budget à l’appui, pour réinstaller des paysan.ne.s et redéployer de l’emploi en nombre, fort du maillage territorial et de la complémentarité des voies de formation des établissements de l’Enseignement Agricole Public ! Cette priorité doit se retrouver dans le grand plan d’urgence pour cette École émancipatrice qu’exige le moment et que porte avec force notre fédération.
Non, l’augmentation générale des salaires, comme le 100% SECU ne relèvent pas de l’utopie. De ce point de vue l’accord PSC ne saurait constituer cette « couverture de santé ambitieuse » dont se réclame le gouvernement et qui ferait consensus, il n’est qu’un pis-aller et assurément pas une fin en soi. Et oui, sans attendre la FSU FSU Fédération Syndicale Unitaire doit à notre sens relancer, avec d’autres, une campagne volontariste sur notre mandat du 100% SECU. De même notre fédération ne doit surtout rien s’interdire et pousser les feux de la réflexion et de la mobilisation en faveur des solidarités collectives et des biens communs à défendre, mais aussi à construire pour arracher de nouveaux conquis sociaux. Le SNETAP-FSU considère de ce point de vue comme une nécessité de trouver les voies et moyens pour parvenir à un accès garanti pour toutes et tous à une alimentation de qualité !
Non, nous ne parviendrons pas seuls à renverser les tendances puissantes qui sont à l’œuvre, mais oui il nous revient de contribuer plus fort encore à tous les niveaux de notre fédération à faire converger les luttes et les propositions
(en investissant en particulier le collectif Plus Jamais Ça partout et à rendre cela possible). Au-delà, il nous revient de réaliser cette nouvelle étape vers l’unification syndicale réaffirmée avec force comme une nécessité lors de nos deux derniers congrès, même si, reconnaissons-le, la période de crise sanitaire n’a pas facilité les choses. Oui, il apparaît indispensable que ce 10ème congrès soit l’occasion de prendre un certain nombre d’initiatives volontaristes, avec la CGT
CGT
Confédération générale du travail
et SUD
SUD
Solidaires unitaires démocratiques
dans l’élan de leurs propres mandats réaffirmés, et de les rendre publiques. Le temps de l’annonce commune d’assises du syndicalisme de lutte et de transformation sociale en vue de la construction nouvel outil syndical est venu. Dans ce cadre, la FSU se devra d’être porteuse de propositions aussi concrètes que ce cadre formalisé et pérenne dans la Fonction Publique que nous nous devons d’inventer ensemble et de mettre en place dès 2022. Le mouvement social ne doit pas en rabattre, au contraire, la démocratie, la justice et le progrès social sont résolument des idées neuves !
Metz, le 31 janvier 2022