Les structures de l’établissement permettent d’accueillir les élèves dans d’excellentes conditions d’études, et rien ne justifie cette décision.
Les (non) réponses du Directeur de cabinet n’ont pas convaincu les manifestants, qui ont occupé les locaux du Conseil Régional pendant près de deux heures.
L’après midi, les manifestants se sont rendus à Vichy où le président du Conseil Général de l’Allier avait organisé, avec trois autres départements ruraux (Cher, Creuse et Nièvre) un colloque sur le thème « Campagnes : le grand pari ».
En effet, au-delà de la question de l’intérêt des élèves, la question posée par la fermeture du site de Lapalisse constitue un enjeu majeur en termes d’aménagement du territoire et de présence du service public d’éducation en milieu rural.
Ils souhaitaient donc interpeller à cette occasion les participants au colloque et particulièrement la Ministre de l’égalité des territoires, Cécile Duflot, présente à Vichy, et dont ils ont rencontré le directeur adjoint de cabinet.
Ils avaient enfin souhaité exprimer, devant le colloque, la situation du lycée agricole de Lapalisse, emblématique d’une politique d’aménagement du territoire désastreuse, notamment en ce qui concerne le milieu rural.
Le président du Conseil Général, organisateur de ce colloque vichyssois n’a pas permis cette intervention pourtant légitime, ce qui a provoqué, dans un premier temps l’incompréhension, puis la colère des manifestants.
Cependant, leur détermination a incité le Président du Conseil Général, dans son discours de clôture, à faire une longue intervention en faveur du maintien du site de Lapalisse, dossier qu’il soutient depuis le début et pour lequel il avait fait adopter à l’unanimité une motion par son Conseil.
Au-delà du cas même de Lapalisse, c’est l’ensemble de l’enseignement agricole public qui se trouverait fragilisé si cette décision devait être confirmée :
Les deux principales qualités reconnues unanimement à l’enseignement agricole public sont, d’une part :
- la taille modeste de ses établissements qui améliorent les conditions d’études et d’autre part
- son implantation dans les territoires.
La fermeture du site de Lapalisse, emblématique de ces deux qualités constituerait donc, si elle était confirmée une faute politique majeure de la part du Ministre de l’Agriculture, contradictoire avec les débats en cours sur la Loi d’Avenir.
Elle donnerait en outre un signe inquiétant aux dizaines d’établissements agricoles publics qui se trouvent dans la même situation. C’est pourquoi cette manifestation a rassemblé bien au-delà des rangs auvergnats : le SNETAP-FSU FSU Fédération Syndicale Unitaire ne désarmera pas afin que la rentrée 2013 puisse se dérouler à Lapalisse ... comme partout ailleurs !
Vichy, le 6 juin 2013
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