Cette unité a pour mission de réprimer le mouvement de contestation au projet du barrage de Sivens, localisé à proximité.
Nous réaffirmons qu’un établissement scolaire n’a pas pour vocation à accueillir des gendarmes, d’autant plus s’ils sont mobilisés dans le cadre d’une action de répression.
Les gendarmes fréquentent le restaurant scolaire, parfois avec l’arme à la ceinture ; ils font des exercices physiques et sont constamment prêts à partir en opération.
Ils sont au milieu des apprenants qui peuvent se trouver confrontés à eux.
De plus, nos élèves, apprenti-e-s, étudiant-e-s, stagiaires, mais aussi des personnels, pour certains mobilisés contre le projet de barrage, peuvent être très perturbé-e-s par cette présence importante.
Des manifestations de lycéen-ne-s et étudiant-e-s ont eu lieu dans des lycées du Tarn ces derniers jours.
Les tensions au sein de la communauté éducative ne peuvent qu’en être exacerbées.
Nous tenons enfin à ajouter qu’alors que la Loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt a été adoptée le 11 septembre 2014, la construction du barrage de Sivens, dernier avatar d’un productivisme éculé, nous paraît contradictoire avec les nouvelles orientations de l’agriculture et de l’enseignement agricole : « produire autrement » et « enseigner à produire autrement ».
Nous ne pouvons nous satisfaire de la réponse de Mme la Chef(fe) du Service Régional de la Formation et du Développement qui renvoie à l’autonomie des établissements et se décharge de son autorité académique et exigeons que le DRAAF DRAAF Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt -SRFD SRFD Services Régionaux de la Formation et du Développement prenne ses responsabilités en demandant le retrait de ces troupes du lycée.
Le 3 octobre 2014