Un avis unanime sur la pertinence de la PLURI...mais ce n’est pas le sujet
Alors que l’objet de la réunion devait porter sur le bilan de la non-affectation des pluris et posait la question du maintien du dispositif dans le projet de réforme du Bac Pro, la DGER
DGER
Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche
et l’Inspection ont orienté la réunion sur l’intérêt de la Pluri dans le cadre de la réforme, sur la pertinence du choix des thématiques identifiées, la coordination et l’organisation de celle-ci, l’articulation des 8 thèmes... HORS SUJET. Des collègues de DOUAI, invité.es par l’IEA, ont présenté leur organisation, conception de la pluri (un travail très pertinent et très intéressant) mais HORS SUJET au regard de l’objectif assigné à la réunion.
Le SNETAP-FSU
FSU
Fédération Syndicale Unitaire
a rappelé son attachement à cette modalité pédagogique mais a aussi souligné la réalité de sa mise en œuvre : temps de coordination, pluri réduite à 2 enseignant.es, difficultés dans la mise en œuvre dans les emplois du temps dans toutes les filières...
La Pluri non affectée permet-elle une plus value pédagogique ?
NON. Et personne n’est capable de nous démontrer le contraire
Nous avons eu, lors de ce groupe de travail, l’impression de tourner en rond, de ne pas parler de la même chose que nombre de nos interlocuteur.rices. On nous a reproché de parler moyens, emplois du temps, disciplines, postes... alors que la PLURI, c’est avant tout de la pédagogie pour faire avancer et réussir les élèves. Mais oui ASSURÉMENT ! Mais encore une fois HORS SUJET. Surtout, nous avons insisté sur le fait que personne n’a réussi à nous prouver que la préparation à l’épreuve orale terminale (EOT), le travail sur les questions socialement vives, la pédagogie de projet, le choix d’un autre séquençage (semaines bloquées en place d’une plage pluri hebdomadaire, par exemple), le travail préparatoire à l’épreuve orale n’était possible qu’avec des horaires pluri non-affectés ! Disons-le clairement : en quoi tous ces sujets et modalités pédagogiques ne sont-elles pas permises avec une pluri affectée disciplinairement ?!?!?!
La Pluri non-affectée... ce qu’en disent les collègues
De son coté, le SNETAP-FSU n’a parlé que du sujet prévu lors de la réunion. Pour cela, nous avions réalisé une enquête qui a obtenu des réponses de 69 établissements (avec des réponses de toutes les régions, par des collègues enseignant.es dans tous les domaines technologiques). Sur la question précise de la non-affectation de la pluri, les collègues ont précisé que la répartition s’était faite en réunion pédagogique et en toute transparence pour (57% de l’échantillon), que pour 27% d’entre eux, cela s’était bien déroulé. Par contre, pour 23% des participant.es au sondage, cela avait été source de conflits. Mais ils/elles pointent aussi que cette affectation locale des heures a été parfois le fruit d’une décision non-collective (par la Direction, les PP, un petit groupe), que ce sont les sous-services qui ont parfois commandé la répartition, que cela a pu entraîner une concurrence entre les disciplines, et que s’est posée la question des moyens (notamment des problèmes de dédoublement pour les thèmes 5, 6 et 7). En séance, nous avons également précisé que cette non-affectation d’heures avait évidemment des incidences sur les postes...et sur la multiplication des postes d’ajustement.
En conclusion le SNETAP-FSU affirme que la non-affectation de la pluridisciplinarité n’a pas montré sa pertinence en STAV et n’est donc pas la bonne solution pour le Bac Pro. Elle est en effet une source majeure de dérégulation, de pilotage pédagogique des formations par les moyens, d’augmentation du temps de travail pour les coordonnateurs.trices. Il est étonnant que ce groupe de travail, n’ait pas donné lieu à un avis sur le sujet concerné... Le SNETAP-FSU fort de ces constats, va continuer à dénoncer cette non-affectation et donnera les suites nécessaires lors des instances à venir et demandera l’arbitrage du Cabinet et du nouveau Ministre.
La délégation du SNETAP-FSU
Nadia ROBILLARD, Jonathan LAPORTE, Franck-Olivier PAUVERT, Olivier BLEUNVEN, Yoann VIGNER