La FSU FSU Fédération Syndicale Unitaire s’alarme de la persistance de pourcentages de voix élevés s’étant portés sur les partis d’extrême droite, avec encore près d’un quart des voix. Le RN est désormais susceptible de constituer un groupe parlementaire. Pour le second tour, la FSU appelle de nouveau à ce que pas une voix n’aille se porter sur des candidat-es d’extrême droite, car leur programme est fondamentalement antisocial et libéral sur le plan économique, à l’exact inverse des valeurs d’égalité et de solidarité portées par le syndicalisme. La FSU appelle toutes les électrices et tous les électeurs, dont les abstentionnistes, à défaire toute possibilité d’élection de député-es pour le RN.
La FSU dénonce avec force l’amalgame fait entre la gauche et l’extrême droite dans les discours de membres de la coalition présidentielle « Ensemble ». La FSU appelle à ce que le débat public à l’occasion de ces élections législatives ne soit pas le théâtre de confusions entretenues à des fins politiciennes, et dont la conséquence serait de faciliter la stratégie dite de « dédiabolisation » de l’extrême droite.
Les forces politiques soutenant le Président subissent un échec. Ceci démontre que les projets politiques contre les droits sociaux qu’elles portent sont largement réfutés par les urnes. C’est un encouragement pour construire les mobilisations et défendre les revendications.
Pour la première fois depuis l’instauration du quinquennat et l’inversion du calendrier électoral, un Président élu pourrait ne pas avoir de majorité.
Pour la FSU, c’est le résultat du rejet massif des projets néo libéraux, autoritaires, écocides, injustes socialement, qui monte dans la population.
La FSU continuera, en vue du second tour, à populariser ses analyses sur la nocivité de ce projet pour les salarié-es, les privé-es d’emploi, les jeunes et les retraité-es (recul de l’âge de la retraite, compression salariale et des pensions, sous-financement des services publics, remise en cause du statut de fonctionnaire, lien entre le RSA RSA Revenu de Solidarité Active et le travail gratuit, etc.). Aller voter doit permettre aussi d’empêcher qu’une telle politique ne s’applique !
Le rassemblement des forces de gauche a permis de faire émerger un projet alternatif de progrès social. C’est donc le troisième bloc électoral apparu lors de l’élection présidentielle qui apparaît en tête au soir de ce premier tour des élections législatives. Pour la FSU, un tel résultat montre qu’il existe dans le pays un espoir qui peut se constituer et se confirmer !
Forte de sa légitimité à s’exprimer et à revendiquer, la FSU entend donc poursuivre et amplifier les mobilisations pour convaincre dès maintenant que d’autres politiques économiques, sociales et environnementales sont possibles et nécessaires pour répondre aux revendications. Elle entend ainsi jouer tout son rôle d’organisation syndicale, en toute indépendance, et exprimer l’attente massive des salarié-es, des chômeur-euses, des jeunes et des retraité-es par des propositions progressistes qui soient inscrites dans les réalités du monde du travail, pour construire une société féministe, écologique et sociale, pour garantir les droits de toutes et tous, pour réduire drastiquement les inégalités, pour améliorer les conditions de vie en redistribuant les richesses, pour respecter la dignité de toutes et tous.
Pour sortir le pays de la crise dans laquelle il est plongé, c’est la justice sociale qui est à l’ordre du jour. Cela passe par la capacité à renforcer le mouvement social.
La FSU appelle aussi à se rendre aux urnes dimanche 19 juin pour le second tour de l’élection législative et à y porter haut les revendications !