Dans le contexte COVID, des consultations juste pour la forme ?
Si des "groupes de réflexions" ont commencé dès le mois de mai 2021, les équipes concernées n’ont eu vent des projets qu’en janvier 2022 et parfois les réponses devaient remonter en moins de 15 jours (période de vacances oblige). Pire, si une consultation sur le changement de noms de certains spécialités a bien eu lieu à l’été 2021, les résultats n’ont jamais été communiqués avant décembre 2021 et certains choix questionnent. Le BTSA
BTSA
Brevet de Technicien Supérieur Agricole
APV deviendrait ACB (agronomie, cultures et biodiversité), PH deviendrait MVAOE (Métiers du végétal, alimentation, ornement et environnement) et STA deviendrait BIOQUALIM(qualité, alimentation, innovation et maitrise sanitaire).
En effet, certains arbitrages qui interrogent : quel est l’intérêt de choisir des termes aussi vagues-fourre tout que biodiversité ou environnement ? Que penser de l’acronyme BIOQUALIM pour les STA qui n’évoque même pas un des cœurs de métier à savoir la transformation alimentaire (pourtant retenu par 35% des votants contre 36% pour BIOQUALIM) ?
Enfin, ces consultations lancées à la hâte, en pleine épidémie, parfois pendant les vacances se révèlent de véritables échecs. Les équipes de terrain n’ont pu se réunir et questionner le projet. Les retours sont insignifiants : de 6 à 10 retours par spécialité...Voir ici les retours du SNETAP-FSU
FSU
Fédération Syndicale Unitaire
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Des réformes faites dans la précipitation
Ainsi, par NS du 18 février, nous venons d’apprendre qu’une réforme de l’épreuve E1 va se mettre en place. Une réforme qui entrainera une situation ubuesque avec 3 types d’épreuve selon les spécialités : soit un CCF
CCF
Contrôle Certificatif en cours de Formation
, soit une épreuve en 3 parties (ET pour BTSA réformés) ou encore une épreuve en 2 parties (ET pour BTSA non rénovés)..
La précipitation, elle apparait aussi pour le BTSA TC pour lequel des informations contenues dans l’arreté (grille horaire) ne correspondent pas à celles contenues dans les documents d’accompagnement.
Enfin, pourquoi tant se précipiter pour les BTSA ACB, BIOQUALIM, ANABIOTEC...alors qu’ils ne seront réformés qu’en 2023 ?
Des questions qui demeurent et une absence de prise en compte des remontées
Malgré tout, les retours des collègues soulèvent des points majeurs qui doivent obtenir des réponses : organisation/contenu des épreuves et notamment des épreuves E8, problème du niveau d’exigence de certains référentiels de formation, non affectation disciplinaires des modules et de la pluridisciplinarité. Nous avons également rappelé la SURCHARGE énorme de travail que constitue ces réformes pour les équipes.
Réformer sans moyens, une doctrine qui ne peut fonctionner
C’était la DOXA de la réforme (comme des autres)...une réforme à moyens constants. Cela posera inévitablement la question du financement des BTSA à 2 têtes qui désormais ne pourront mutualiser qu’une toute petite partie de la formation. Mais c’est surtout la réforme des seuils qui revient dans le débat, la DGER DGER Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche doit entendre, notamment, la demande des enseignants de PC et Bio-eco en ANABIOTEC (448 signatures de la pétition dont des professionnels et des universitaires partenaires de cette formation), elle doit également entendre les enseignants de GI et GA en BTSA STA (BIOQUALIM) sur cette même question des dédoublements.
Ce groupe de travail se termine donc dans la frustration et la déception (l’absence d’inspecteurs spécialisés dans certaines disciplines n’a pas toujours permis de répondre aux questions des membres de ce GT CNEA CNEA Conseil national de l’enseignement agricole ). Le SNETAP-FSU considère qu’une fois de plus la démarche de construction avec les personnels, de la dénomination au contenu des référentiels, n’a pas bien fonctionné. Nous demandons que les propositions des personnels soient entendues notamment pour les BTSA BIOQUALIM et ANABIOTEC. Nous demandons à ce que les seuils soient revus dans ces BTSA.
Présentation GT CNEA
projet Arrêté déterminant les équivalences entre les brevets de technicien supérieur agricole des spécialités « viticulture-œnologie », « agronomie, cultures et biodiversité » et « métiers du végétal : alimentation, ornement et environnement »