Le 9 Août 2022, le décret permettant la cdisation des Assistant.es d’Education (AE
AE
Assistant d’éducation
ou
Autorisation d’engagement
) est paru.
La DGER DGER Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche a sorti une note de service sur les conditions et modalités de prise en charge des assistant.es d’éducation recruté.es en CDI CDI Contrat à durée indéterminée le 1er Septembre.
Le SNETAP-FSU
FSU
Fédération Syndicale Unitaire
réclamait, depuis la parution de la loi du 2 Mars 2022, l’alignement des droits des AE du Ministère de l’Agriculture sur celles et ceux de l’Éducation Nationale.
Cette sortie tardive a mis dans l’inconfort les services de Vie Scolaire et les AE qui, arrivant fin août au bout des 6 années, souhaitaient poursuivre leurs fonctions.
Une fois de plus, l’Administration montre le peu de considération qu’elle porte à ces agent.es et, à travers eux, aux métiers de la Vie Scolaire. Comment accueillir dans les meilleures conditions les élèves, si les équipes ne sont pas au complet le jour de la rentrée ?
Que disent les textes ?
* La Cédéisation des AE est une possibilité donnée à l’employeur de prolonger des contrats au-delà des 6 ans prévus dans la loi et le décret de 2003.
Il n’y a aucune garantie de la quotité de service proposée lors du CDI. Un temps plein pourra se voir proposer un mi-temps en CDI.
* En signant un CDI, les AE perdent le droit au crédit d’heures. Cette disposition va empêcher ceux et celles qui le souhaitent d’avoir l’opportunité de suivre ou de reprendre des études. Elle va à l’encontre de la nécessité de permettre à un maximum de personnes d’accéder aux diplômes permettant de participer aux concours de recrutement, en particulier des métiers de l’éducation.
* Concernant le salaire, l’impréparation de la mise en place de la cédéisation des AE va obliger les établissements à prendre en charge leurs salaires entre le 1er Septembre et le 31 Décembre 2022.
Une nouvelle charge que les EPLEFPA
EPLEFPA
Établissement Public Local d’Enseignement et de Formation Professionnelle Agricole
concernés n’avaient pas prévue dans leur budget. Voir la liste des établissements concernés.
De plus, la note de service ne propose aucune grille d’évolution de salaire. Elle ne reprend que l’arrêté du 9 août fixant l’indice brut à 398, ce qui correspond à un indice majoré de 362, soit 10 point de plus que celui des AE en CDD
CDD
Contrat à durée déterminée
. Une telle évolution après 6 ans est inacceptable !
Quelle belle reconnaissance pour une catégorie d’agent.es qui ont été essentiel.les à la vie des établissements pendant la crise du COVID.
Cette rémunération pourra faire l’objet d’un réexamen au moins tous les trois ans au vu des résultats d’un entretien professionnel. Elle ne sera donc pas automatique.
Le SNETAP-FSU reste favorable à une évolution linéaire de la carrière, seule garante d’une équité des traitements des agent.es.
* Cet entretien professionnel prévu dans le décret devra être conduit par le chef d’établissement ou par le CPE
CPE
Conseiller Principal d’Éducation
par délégation.
Ce travail chronophage va finir par retomber uniquement sur les CPE et se rajoute à leurs missions administratives, qui ne cessent d’augmenter les éloignant encore plus du cœur de métier.
Le SNETAP-FSU demande la mise en place rapidement d’un groupe de travail avant « l’actualisation générale de la note de service relative aux assistants d’éducation » ainsi que l’élaboration d’une grille de salaire digne du travail effectué.