Les pseudo-annonces du président sur la réforme de la formation des enseignant·es le 5 avril dernier, alors qu’un document de travail du gouvernement intitulé “Les écoles normales du XXIe siècle” circulait, n’ont pas rassuré les équipes qui seront chargées de mettre en œuvre cette réforme dès septembre 2024.
De nombreuses motions et communiqués se font l’écho des inquiétudes et interrogations des personnels et des étudiant·es concernant notamment :
# le calendrier trop contraint compte tenu des incertitudes de toute nature qui subsistent ;
# le caractère réellement universitaire de la formation à venir, tant sur la gouvernance que sur les contenus et les diplômes délivrés ;
# la transformation des formateurs et formatrices en simples exécutant·es de maquettes venues d’en haut et ne répondant pas aux vrais enjeux de l’enseignement ;
# les imprécisions concernant l’articulation entre les futures écoles normales du 21ème siècle (ENSP) et les composantes universitaires, INSPE notamment, et l’avenir de tous leurs personnels avec de fortes craintes pour le maintien des emplois en INSPE ;
# le manque de visibilité sur les modalités et le financement des modules de préparation aux concours à mettre en place pour la rentrée 2024, sur le nombre de postes, le nombre d’années de transition, etc ;
# les annonces floues et qui se contredisent notamment sur les conditions de rémunération durant le master.
Pour nos organisations, il est complètement irresponsable de vouloir mettre en place cette réforme pour la session 2025 du concours, à moins de 5 mois de la rentrée alors qu’aucune maquette de licence n’est prête et que les programmes des concours ne sont pas connus. Nous demandons le report de cette réforme et l’ouverture immédiate de réelles concertations. Nous dénonçons le mépris inacceptable vis-à-vis des personnels et des étudiant·es et alertons une nouvelle fois sur la dégradation accentuée des conditions de travail et d’études occasionnée par cette énième réforme.
Dans ce contexte, nous invitons tous les personnels actuellement en charge de la formation des enseignant·es, les étudiant·es et plus largement l’ensemble de la communauté universitaire, à se faire entendre en organisant localement réunions d’information et assemblées générales.
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