Mais bon après tout, le président encore candidat dans l’entre-deux tours n’a-t-il pas déclaré : « La politique que je mènerai dans les cinq ans à venir sera écologique ou ne sera pas ». Révélation (tardive) ou boniments (opportunistes) d’estrade ? Que nous apprennent les nominations gouvernementales : 3 ministres tout de même pour relever ce « défi du siècle », dont la première (ministre)... mais en dehors de celle-ci qui fit un passage peu remarqué comme ministre de l’environnement, les sous-ministres placées à ses côtés n’ont aucune expérience, ni même accointance, avec cette matière... l’une ayant même voté à 4h du matin contre l’interdiction du glyphosate, comme notre nouveau ministre de l’agriculture d’ailleurs. Ainsi, si M. Fesneau est issu de la ruralité et connaisseur du monde agricole (expérience en chambre d’agriculture), il n’a pas été salué par hasard tant par la FNSEA FNSEA Fédération nationale de syndicats d’exploitants agricoles que par la Fédération des chasseurs... Il y a peu encore, il fustigeait ces « fous dangereux écolos », s’opposant y compris à des propositions contre la maltraitante animale... dont il a désormais la charge ! Bref, rien de rassurant.
A lire ici notre Lettre ouverte au Ministre de l’Agriculture
Pour le SNETAP-FSU FSU Fédération Syndicale Unitaire , la bifurcation écologique est une impérieuse nécessité, pas un slogan d’entre deux tours, c’est l’objet du dossier de bulletin EA, car nous sommes convaincus que le rôle de l’Enseignement Public sera crucial pour réussir cette transition, fort d’une planification pensée et financée.
Le résultat des élections législatives des 12 et 19 juin va préciser l’ampleur de ce second mandat Macron... Notre Conseil Syndical National considère que la période électorale et l’unification de la gauche sur une base programmatique visant le progrès social et la préservation de l’environnement est clairement porteuse d’espoirs.
A lire ici le communiqué du CSN
A chacun.e en conscience de bien mesurer les enjeux et d’aller exprimer son choix dans les urnes, sachant que quelle que soit l’issue du scrutin, dans tous les cas une mobilisation sociale d’ampleur sera nécessaire dès septembre… qu’elle soit de celles réjouissantes de 1936 ou de celles impérieuses qu’imposent les politiques régressives.
Pour le co-Secrétariat Général
Frédéric Chassagnette