1 : Éléments de contexte
Le CSN mandate les sections syndicales et les représentant·es des personnels pour participer à toutes les actions organisées contre la politique régressive menée par le gouvernement Bayrou
Le CSN mandate les sections et les représentant·es des personnels et le bureau national :
• participer aux actions de commémoration du cinquantenaire de la loi Veil
• interpeller les ministres de l’agriculture et de la transition écologique pour qu’elles pèsent sur la participation de la FSU aux réunions sur le chantier retraite
• pour soutenir devant le tribunal judiciaire de Lorient le 08/02/25 les 12 militant·es poursuivi·es par l’agro-industrie pour avoir stoppé un train de céréales destiné à une usine d’alimentation animale d’un groupe industriel
• pour soutenir les agent·es de l’OFB et tous les agent·es dont la mission est de veiller au respect de l’environnement, ainsi qu’à la qualité de notre alimentation
• pour militer aux côtés des défenseur·euses de l’agriculture biologique et de l’environnement pour obtenir le maintien de l’agence bio nationale
2 : Fonction Publique, Éducation, Enseignement Agricole
- Un ministre de la FP mandaté pour incarner une forme d’anti-Kasbarian à bon compte... plus ouvert au dialogue social ou en tout cas, qui le laisse penser : volonté dialogue social, volonté de consultation des OS avant toute annonce, qui dit aimer les fonctionnaires, qui estime qu’il faut des moyens, qu’il est nécessaire de discuter en matière de rémunération et de carrières (ce qui pour autant ne signifie aucunement qu’il ait quelque main budgétaire que ce soit pour procéder au nécessaire dégel du point d’indice), et qui se dit prêt à peser quant à la participation de la FSU aux réunions chantier « retraite »… Pour l’heure, le seul acte à mettre à son crédit, outre le changement de ton, c’est l’abandon des trois jours de carence « Barnier », clairement à mettre sur le compte du mouvement de décembre – mais pour autant ce gouvernement n’a pas renoncé à faire des économies sur le dos des malades, en maintenant la diminution de 10 % des indemnités journalières versées aux fonctionnaires en arrêt maladie de moins de trois mois ! Pour le reste, les signes récents ou ballons d’essai envoyés par la ministre du travail n’ont rien de rassurant, le gouvernement s’avançant, sans l’assumer encore complètement, sur le passage de 1607 à 1614h quant à la durée légale du travail et évoquant par ailleurs la participation directe des retraité·es les plus aisé·es au financement de la protection sociale… Sur ce dernier point, on sent revenir le clivage entre générations, la stigmatisation commode des retraité·es. Le SNETAP-FSU sera aux côté du groupe des 9 qui se réunit le 24 janvier pour évaluer ces nouvelles attaques et prendre les décisions d’action qui s’imposent !
- Éducation : des annonces de Borne reprises par PM on retiendra surtout les 4000 emplois non supprimés et la création 2000 postes AESH AESH Accompagnant des élèves en situation de handicap. confirmée, et un stop and go ou go and stop sur le choc des savoirs qui commence à ressembler 3 ministres après l’éphémère inspirateur de ladite contre-réforme à un enterrement qui ne dit pas (encore) son nom : groupes de niveau, devenus de besoin, non étendus en 4ème 3ème, ceux de 6ème 5ème étant renvoyés à une évaluation au printemps par l’inspection générale, le choix étant réaffirmé de « faire confiance aux équipes pédagogiques », avec 542 postes fléchés vers le collège pour accompagner les élèves en difficulté, sachant que l’option obligatoire du brevet des collèges pour passer en seconde est d’ores et déjà abandonnée, avec plus de place laissée aux épreuves terminales. Le gouvernement prend donc bien acte ici du front du refus majoritaire qui s’est manifesté dans le secondaire depuis de nombreux mois maintenant vis à vis de ces mesures... De même, le SNU (Service National Universel) du duo Macron-Attal semble en bout de route pour des raisons de coûts jugés par la cour des comptes et surtout par la représentation nationale (pour le coup quasi unanime au niveau des deux chambres) comme dispendieux et par une majeure partie de la jeunesse comme tendancieuse… sachant que même l’armée vient de prendre acte que le dispositif n’était pas adapté de son point vue ! Pour autant, le macronisme ou ce qui l’en reste ayant la vie dure, la petite musique sur une consultation sur la durée des vacances d’été revient ces derniers jours. Sans commentaire !
- Et l’enseignement agricole… ou la bascule dans la 4ème dimension
Des coupes budgétaires caduques en décembre mais... déjà mises en œuvre ou comment Annie G. n’entend pas revenir sur ses coups de rabot à hauteur de 45 ETP ETP Équivalent Temps Plein supprimés dont 25 pour les seuls lycées agricoles publics (alors même que les MFR récupèrent par voie d’amendement soutenu par le gouvernement près de 12 millions d’euros).
On relèvera les mêmes interrogations à nouveau lancinantes au niveau des établissements de l’enseignement supérieur agricole, avec 9 millions d’euros qui viennent juste d’être retirés à la Recherche et Enseignement Supérieur Agricole par amendement gouvernemental au Sénat, dont 760 000 euros pris sur le titre 2 donc sur les emplois de l’ESA ESA Enseignement supérieur agricole . A partir de là, les personnels ne peuvent que légitimement s’interroger sur l’impact sur leur quotidien de travail au service des étudiant.es, voire une fois encore sur le devenir du plan rattrapage des ENV ENV École nationale vétérinaire … Cette façon de traiter les établissements comme leurs agent·es est proprement lamentable !
Pour revenir à l’enseignement technique, depuis fin novembre, les DRAAF DRAAF Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt -SRFD SRFD Services Régionaux de la Formation et du Développement en 5 jours ont du revoir leur copie en matière de carte des formations (avec 25 ETP de moins hérités d’un PLF qui n’existe plus et 20 de ponctionnés en plus « mis en réserve » par la DGER pour un « bachelor agro » qui n’existe pas encore)... Traduction de cette potion amère : une baisse de près de 30 000 heures de DGH DGH Dotation globale horaire , dont les OS du CSA EA ont récupéré la notification par région le 7 janvier… Dès lors ces coupes s’accompagnent de la casse que l’on sait, de non ouvertures, en fermetures, gels, regroupements anti-pédagogiques et d’une baisse autoritaire de nos capacités de recrutement, tous niveaux de classes et toutes filières confondues, avec la primeur réservée aux BTSA BTSA Brevet de Technicien Supérieur Agricole sachant que la plateforme Parcoursup a ouvert à l’inscription au 15 janvier… tout comme le préavis de grève déposée sous notre impulsion par une intersyndicale large et qui court jusqu’au 31 mars.
Mais rassurons-nous, notre ministre s’emploie à ce que PLOAA (Projet de Loi d’Orientation et d’Avenir Agricole) atterrisse – enfin – en reprenant son cours au Sénat dans la deuxième quinzaine de janvier, avec ses bachelors (mais après qu’on ait effondré une partie de notre offre en BTSA à l’hiver) et ses contrats territoriaux (mais en s’économisant quelques efforts pour relancer des classes à faibles effectifs déjà mises en coupe réglée faute de DGH) ! Elle est vraiment très « souple » notre ministre ou alors ses postures idéologiques, pardon ses convictions libérales et réactionnaires, lui permettent sans douleur d’assumer les grands écarts ! Ce qui est sûr c’est que le SNETAP-FSU et les personnels de l’EAP se battent déjà et vont accentuer la mobilisation dans les jours et semaines qui viennent pour faire corriger ce dessin de gribouille irresponsable alors même que nos établissements publics sont en première ligne pour répondre au double défi sociétal du renouvellement de la moitié des générations en agriculture sous 5 à 8 ans et de la nécessaire transition écologique à accélérer et non à enterrer ! Une saisine du Premier Ministre est d’ores et déjà en cours.
Enfin, d’autres sujets majeurs pour l’avenir de l’Enseignement Agricole et le quotidien de ses personnels sont toujours en attente de prise en main réelle et assumée par notre ex-nouvelle ministre… dont la liste s’alourdit et par rapport auxquels l’écoute tant de l’administration (DGER et/ou SRH) que du cabinet (directeur comme conseillère à l’EA) ne débouchent depuis déjà des semaines… sur rien du tout, faute de mandat politique pour pouvoir répondre aux revendications portées légitimement par les organisations représentatives des personnels de l’EAP.
Au titre des structures :
- le maintien de l’EPLEFPA EPLEFPA Établissement Public Local d’Enseignement et de Formation Professionnelle Agricole de VELET sur son site historique à Étang sur Arroux en pleine forêt du Morvan et non en pleine ville, car un lycée de la forêt, ce n’est pas tout à fait la même chose qu’un lycée du bois, plateau technique à l’appui, de même que les élèves ne sont pas des pions qu’il suffit de changer de case pour qu’ils et elles suivent !
- l’engagement du MASA à se porter au soutien des projets susceptibles d’aboutir à la création d’une 5ème École Vétérinaire Publique (ENV) ;
- la garantie d’une conduite sincère, documentée et volontariste par le MASA du chantier sur les dotations et les conditions de travail des personnels ATLS ATLS ( personnel) administratif, technicien, de laboratoire et de santé des lycées agricoles publics en vue de les conforter.
Au titre des rémunérations :
- la reprise du travail de fond sur les conditions de rémunération pour les ACB en CFA
CFA
Centre de Formation d’Apprentis
-CFPPA
CFPPA
Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole
(formation continue pour adultes) au niveau du cabinet, cette question n’ayant pu être traitée en commission nationale, comme il en avait été convenu, en méthode, avec le DGER et les OS sous M.Fesneau ;
- la transposition du CTI SEGUR aux infirmièr·es de l’Enseignement Agricole, ainsi que de la prime informatique aux professeur·es documentalistes ;
- la tenue des engagements pris en matière de revalorisation des rémunérations des directeur·rices contractuel·les, fort d’un reclassement équitable pour toutes et tous dans le statut d’emploi des personnels de direction.
En matière de lutte contre la précarité :
- l’assurance que la DGER et le SRH mettront tout en œuvre, conformément aux engagements conjoints pris vis-à-vis des AESH AESH Accompagnant des élèves en situation de handicap. lors de leur journée nationale de grève du 16 janvier, pour qu’une stricte application de la circulaire de référence cadrant leurs missions soit faite dans l’ensemble des EPLEFPA ;
- l’ouverture sans plus de délai du nécessaire chantier sur les conditions de travail des AED sur l’ensemble des points qu’ils et elles ont porté auprès du MASA par voie de pétition (rémunération, mobilité, formations) ;
- les propositions attendues du Secrétariat Général et du SRH en matière de revalorisation des ACEN ACEN Agent Contractuel des établissements d’Enseignement, à gestion Nationale « laissé·es pour compte » depuis de trop nombreux mois !
• pour dénoncer en région et localement les atteintes à l’offre de formation de nos lycées publics (en prenant le temps nécessaire en Assemblée Générale des personnels fort du dépôt des Heures Mensuelles d’Information Syndicale qui s’imposent) ;
• pour poursuivre et/ou engager les mobilisations nécessaires en saisissant la représentation nationale et en usant du préavis de grève déposé du 15 janvier au 31 mars ;
• pour interpeler sans délai les représentant·es de l’administration dans les instances du ministère, comme en région pour obtenir la remise à niveau immédiate de nos DGH et stopper les velléités de suppressions d’emplois (45 ETP) et autres réductions de quotité de temps de travail d’ACEN ;
• à compter du 10 février, manifester en région et directement auprès la ministre de l’agriculture à l’occasion de l’ensemble de ses déplacements si celle-ci continue de refuser l’échange et de revoir singulièrement ses arbitrages !
Le SNETAP-FSU et ses représentant·es resteront par ailleurs extrêmement vigilant quant au maintien es moyens alloués aux LPM
LPM
Lycée professionnel maritime
par le ministère de la Transition écologique et de la Mer.
Année anniversaire… les 60 ans du SNETAP-FSU
Le SNETAP-FSU a décidé, à l’occasion de ses 60 ans, 2 journées fortes de réflexion et d’action qui nous ressemblent comme première OS de l’EAP, du MASA et porteuse d’un syndicalisme émancipateur, de lutte et de transformation sociale : la première le 26 mars consacrée aux 60 ans de l’ESC
ESC
Éducation socio culturelle
, l’autre le 27 mars sur les 80 ans de la Sécurité Sociale. Par ailleurs, une séquence spécifique sur les 60 ans de notre OS aura lieu en fin de première journée en axant les prises de parole sur le travail de fond que le SNETAP-FSU a encore accentué ces 10 dernières années en matière d’unification syndicale et de convergence des luttes, en faisant le pari que celles et ceux qui en parlent le mieux sont nos partenaires de l’Élan commun, du CDDEAP
CDDEAP
Comité de défense et de développement de l’enseignement agricole public
, du collectif SSA ou encore du CFSI
CFSI
Confédération française des syndicats indépendants
ou
Comité français pour la solidarité internationale
!
Un SNETAP-FSU qui fort de l’expérience acquise, de sa représentativité et de son implantation, via ses sections locales, présentes et actives dans la quasi totalité des EPLEFPA de l’hexagone comme de l’outre-mer, entend bien continuer de peser sur les orientations et l’avenir de notre outil public d’enseignement et de formation, sur nos diplômes celui de niveau 3 dont les contours comme le contenu demeurent encore bien flous ou encore ceux qui restent à inventer quant aux nouveaux métiers verts, comme sur nos pratiques, avec par exemple une journée d’étude sur les usages, opportunités et travers de l’Intelligence Artificielle dans nos métiers en général et dans l’enseignement en particulier. Enfin, en sa qualité de syndicat national membre fondateur de la FSU, la délégation du SNETAP-FSU est mandatée pour s’impliquer pleinement dans les débats et la construction de mandats forts à la faveur du Congrès national de la FSU qui se tient à Rennes du 3 au 7 février 2025.