1. Quelques éléments de contexte
- pour participer et inviter les personnels de l’EAP
EAP
Enseignement Agricole Public
ou
Emploi d’avenir professeur aux actions du 21 septembre dans le cadre de la journée internationale de la paix ;
- pour participer pour les droits des femmes le 28 septembre à la journée internationale pour le droit à l’avortement et à la journée Égalités du 26 novembre organisée par le SNETAP-FSU ;
- pour lutter contre les courants d’extrême droite (ED) : continuer à faire front, porter tous nos mandats, organiser des formations avec le soutien de l’association VISA, participer en Élan commun et/ou en lien avec les SD FSU aux collectifs locaux VISA, manifester son opposition dans toutes les circonstances, être vigilant.es à l’intrusion du RN comme de Reconquête dans les établissements, aider et outiller la communauté éducative pour faire face aux paroles et actes racistes qui tendent à se libérer, porter avec notre fédération un plan d’action contre les ED ;
- pour participer et inviter les personnels de l’EAP à la mobilisation du 21 septembre, à l’appel d’ organisations de jeunesse et associatives, contre le hold-up démocratique, contre les atteintes à la vie démocratique de notre pays.
- pour participer massivement à la journée de mobilisation interprofessionnelle du 1 er octobre (abrogation de la retraite à 64 ans, augmentation des salaires, renforcement des services publics) ;
- pour participer à toutes les actions nationales et locales pour la défense coûte que coûte des services publics, dans le cadre notamment du soutien à la campagne de Convergences Service Public pour un plan d’urgence dans l’éducation et la santé
.
- pour soutenir la demande de moratoire portée par l’Alliance Écologique et Sociale contre le projet A69 en Occitanie ;
- pour soutenir les mobilisations des Soulèvements de la Terre à Nantes le 28 septembre contre l’extension des carrières et de la bétonisation, et les autres mobilisations à venir ;
- pour porter des amendements au PLF PLF Projet de Loi de Finances austère de 2025 et exiger des moyens pour relever le double défi de la transition écologique et du renouvellement des générations ;
- pour exercer une vigilance accrue par rapport aux positionnements des organisations professionnelles agricoles présentes dans nos CA.
2. Fonction Publique, Éducation, Enseignement Agricole : incertitudes – théâtre d’ombres – mauvais coups déjà pris ou à prendre – nécessité de resserrer encore nos rangs !
En cette période d’aquaplaning démocratique qui dure… on pourrait se réjouir de l’enlisement d’un certain nombre de contre-réformes au premier rang desquelles la future loi FP (de feu Guérini), ou sur le champ de l’Éducation la majeure partie des mesures du « choc des savoirs » qui sont reportées sine die (à l’image du nouveau brevet couperet et des prépa secondes renvoyées à plus tard ou à jamais)…
Mais ce serait faire bien peu de cas d’une rentrée au diapason des précédentes (des postes restés vacants dans la moitié des lycées de France, des dotations insuffisantes…) et de ce qui se prépare… Les noms les plus réactionnaires circulent en matière de casting pour le ou la future occupant.e de la rue de Grenelle, le simple fait de voir circuler comme une option crédible François-Xavier Bellamy en dit très long sur la ligne politique présumée du nouveau Premier Ministre ! Et que dire du rapport croisé des inspections générales des finances et de l’EN
EN
Éducation nationale
sorti du tiroir opportunément en cette rentrée… qui suggère à la faveur de la baisse démographique plusieurs milliers de suppressions d’emplois et de classes de l’école jusqu’au lycée… ou de celui de la cour des comptes qui vient également de paraître sur ces AESH
AESH
Accompagnant des élèves en situation de handicap.
auquel “l’École recourt de façon bien trop massive” (sic). Par contre, plusieurs autres rapports ou enquêtes (France Info, Médiapart) méritent que nos parlementaires comme l’exécutif à venir s’en saisissent, de surcroît à l’heure des “grandes économies” à trouver… On citera les principales conclusions du rapport Vannier-Weissberg : l’enseignement privé sous contrat est au moins à 75% financé par l’argent public, mais son financement est opaque. Pire, l’État et les collectivités territoriales en négocient les montants avec des organismes qui ne sont pas ceux fixés par la loi mais relèvent de la seule Église catholique. Comme on ne sait même pas combien est donné, il est clair que les contrôles de l’utilisation de l’argent public sont quasi inexistants et c’est guère mieux pour le contrôle des politiques éducatives de l’État (un contrôle des établissements privés par l’inspection une fois… tous les 1500 ans en moyenne). Enfin l’enseignement privé sous contrat participe largement, comme l’établit le rapport, à la ségrégation sociale et scolaire qui détruit notre société. A bon entendeur…
Dans ce petit théâtre d’ombres politique et de visiteurs du midi comme du soir, une quasi certitude : c’est un budget austéritaire qui s’annonce :
- avec des coupes claires au détriment des services publics (la RGPP RGPP Révision générale des politiques publiques saison 2 ne semble pas loin, de même qu’une tentation d’augmenter le nombre de jours de carence pour nous apprendre à tomber malade ou encore les salaires au mérite dans la FP, ou le recrutement des enseignants directement par les directions… et sans oublier la contractualisation comme nouvel horizon en lieu et place d’une fonction publique du statut…) sur fond d’idées néolibérales bien rances, mais toujours d’actualité et qui ne sont assurément pas orthogonales avec les convictions profondes du LR de Matignon !
- avec peut-être toutefois une part de justice fiscale « qu’il ne s’interdit pas » mais laquelle et jusqu’où – en jouant sur le patrimoine, les placements financiers, l’impôt sur les sociétés… les super-profits ou… juste avec quelques mesures ou chèques ponctuels dans la continuité des politiques macronistes ?
Mais quoi qu’il en soit, disons-le, avec ce budget, placé sous le signe du retour de la « France en faillite », construit sur la base des lettres plafonds transmises par le précédent gouvernement (comprenant d’ores et déjà près de 16 milliards d’économies), il n’y a aucune chance que le manque à gagner de 50 milliards par an (au profit des grandes entreprises sans contrepartie et des plus riches) qui ne rentrent plus dans les caisses de l’État depuis 2017 soit corrigé !
Que sait-on déjà du sort qui est réservé à l’Enseignement Agricole… à date ? Et bien avant même que le gouvernement Barnier n’ajoute ses propres coupes aux précédentes, la lettre plafond du MASA transmise fin août - qui vient de fuiter dans la presse via Médiapart - confirme d’ores et déjà l’abandon du plan de renforcement de nos 4 écoles vétérinaires nationales avec aucune création d’emplois pour 2025 (rappel : plan sur 5 ans visant + 70% d’étudiant.es avec + 8 ETP ETP Équivalent Temps Plein par an). Côté crédits, en l’état : pour le programme 143 (enseignement technique agricole), la lettre plafond fait état de - 16 millions et pour le 142 (enseignement supérieur agricole), c’est - 6,2 millions ! Ajoutons enfin qu’à périmètre de dépenses censé être maintenu sur la base du réalisé au budget 2024, l’inflation n’entre pas dans le schéma, par suite les incidences pour nos établissements d’enseignement ne peuvent que se traduire par des moyens en moins en fonctionnement et les crédits des collectivités territoriales étant également dans le viseur, c’est aussi des postes comme celui des transports qui risque fort d’être impacté avec toutes les incidences induites sur les pratiques pédagogiques qui sont les nôtres.
A partir de là, il va nous falloir garder nos collectifs de travail soudés et/ou faire en sorte qu’ils ne renoncent pas, car « ceux d’en face » sont déjà en ordre de marche… et plus spécifiquement concernant les agents territoriaux des lycées en resserrant avec le SNUTER-FSU nos démarches de suivi partagées et nos actions conjointes.
Oui, le SNETAP-FSU, en Élan commun, est déjà intervenu à de multiples reprises auprès de l’administration, et cela via nos représentant.es à toutes les échelles du ministère, pour tâcher de faire corriger les conditions d’une rentrée de plus sans aucune marge d’ajustement réelle et de volonté à ce que des conditions d’accueil sécures et de qualité soient garanties : ACEN ACEN Agent Contractuel des établissements d’Enseignement, à gestion Nationale renvoyés chez eux après avoir fait la rentrée faute de contrat, dédoublements devenus facultatifs taxés désormais « de confort » passés de mode – mais il est vrai que quand on vous invite à assurer des cours de Tech en doc à 33 sans dédoublement en serrant les rangs et les dents il n’y a plus qu’à appeler le 15 ! A des fins de défendre nos élèves, étudiant.es, stagiaires et apprenti.es, en faisant respecter les textes réglementaires auxquels les fiches de service enseignant.es se doivent d’être strictement adossées, l’Élan commun a ainsi déposé un préavis de grève jusqu’à la fin septembre. Si il est notable que l’intervention des représentant.es de l’Élan commun lors du CSA EA de rentrée le 5 septembre dernier a commencé à porter ses fruits quant aux crédits de remplacement signalés pour plusieurs régions comme déjà épuisés pour assurer les 4 mois à suivre jusqu’à la fin de l’année civile, plusieurs points de fixation et de tension demeurent et qui ne sauraient rester en l’état. D’abord on relèvera la situation a priori singulière en région Occitanie, avec 27 postes restés vacants depuis la rentrée faute de crédits de remplacement suffisants (seul l’équivalent de 1,7 ETP a été abondé par la DGER DGER Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche , ce qui est très loin du compte), ensuite un mal plus répandu se retrouve dans la plupart des régions avec des non-remplacements chroniques concernant les agent.es ayant opté pour un temps partiel dans le cadre de leur retraite progressive, et concernant également de trop nombreux agent.es ATLS ATLS ( personnel) administratif, technicien, de laboratoire et de santé et des membres des directions d’EPL EPL Établissement Public Local , avec comme incidence de mettre l’ensemble de ces collègues en situation de risques psycho-sociaux avancés.
Oui, le SNETAP-FSU a déjà commencé à fourbir ses armes pour faire entendre (amendements à l’appui) les mesures nécessaires de soutien à l’EAP en matière budgétaire, sauf à faire une croix assumée sur le renouvellement des générations d’agriculteurs partant en retraite et par là même sur la ruralité qui réunit 30% de la population nationale et plus de 80% des communes françaises ! De même, en intersyndicale, nous sommes en train de faire signer largement l’appel de Velet qui vise à imposer dans le débat public un nécessaire moratoire sur la fermeture des établissements publics d’enseignement et de formation agricole. Nous comptons bien en première intention aux côtés de nos camarades de BFC et des personnels d’Étang sur Arroux arriver à arracher le maintien et le renforcement du lycée comme du CFPPA
CFPPA
Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole
(formation continue pour adultes)
mis sur la sellette – à cet effet un cycle de concertation obtenu suite à notre mobilisation de juin va être conduit sur septembre et octobre et une audience avec la Présidente du Conseil Régional est d’ores et déjà prévu le 2 octobre prochain.
Non, le SNETAP-FSU ne se résout pas à une LOA « du en même temps… aux petits pieds » celle de feu Marc Fesneau, et moins encore à un projet réécrit pendant l’été par la FNSEA FNSEA Fédération nationale de syndicats d’exploitants agricoles ou encore reconfiguré par le sénateur LR Duplomb de manière à simplifier encore, pardon à liquider ce qui pourrait rester d’ambition agroécologique… Et si le Président du CNEAP CNEAP Conseil national de l’enseignement agricole privé , qui fut conseiller à l’enseignement agricole du ministre de l’agriculture UMP Michel Barnier de 2007 à 2009, devait devenir notre ministre de tutelle – son nom fait partie de ceux qui circulent pour le poste – alors le SNETAP-FSU serait aux côtés des personnels de l’EAP pour faire face !
De même, le SNETAP-FSU, en Élan commun, comme nos fédérations et confédérations respectives ne comptent pas abdiquer par rapport à la nécessaire revalorisation du point d’indice des fonctionnaires, ou renoncer aux quelques mesures catégorielles attendues légitimement par nos infirmières par rapport au SEGUR de la santé, nos IAE comme nos ATLS quant à l’abondement de leur indemnitaire promis pour 2023, nos profs doc par rapport à la prime informatique… ou encore au redéploiement des millions lié au pacte enseignant/CPE CPE Conseiller Principal d’Éducation notoirement injuste et inefficace au bénéfice de l’ensemble de la communauté éducative. Par ailleurs, les 4 chantiers corporatifs actuellement ouverts ou en passe de s’ouvrir avec la DGER concernant les conditions de travail et les dotations en personnel ATLS, les conditions d’exercice des AESH AESH Accompagnant des élèves en situation de handicap. , la carrière des AED et l’attractivité de nos métiers, dont celle du métier enseignant particulièrement en crise, devront être conduits à leur terme et répondre tant aux attentes fortes et légitimes de ces agent.es qu’aux nécessaires améliorations dans nos établissements du service aux usager.es.
Enfin, et sans forcément prétendre ici à l’exhaustivité, le SNETAP-FSU, en intersyndicale ne compte en rien en rabattre sur les voies et moyens pour arriver à cette amélioration effective des conditions d’emplois attendue par les agents des CFA CFA Centre de Formation d’Apprentis -CFPPA – tout restant encore à faire sur le temps de travail et les rémunérations. Le chantier doit aboutir d’ici décembre 2024. Autre enjeu à l’échelle du ministère, ne rien lâcher non plus du côté de l’action sociale et arracher du nouveau locataire de Varenne une augmentation de la subvention ASMA ASMA Association d’action sociale, culturelle, sportive et de loisirs du ministère de l’agriculture … celle-ci n’ayant pas bougé depuis 2009 ! Bref, à la place qui est la nôtre, ne rien lâcher et plus encore… y compris quant aux poussées de l’extrême droite qui ne sont pas derrière nous… voilà ce qui nous attend, avant que l’horizon politique ne s’éclaircisse enfin !
- pour conduire en Élan commun une enquête sur les dédoublements qui font défaut, comme ceux devenus indicatifs et renvoyés à une DGH DGH Dotation globale horaire facultative notoirement insuffisante ;
- pour engager l’ensemble de nos sections à porter en direction des Parlementaires en circonscription nos propositions d’amendements budgétaires sur le PLF 2025 ;
- pour demander, via un courrier type, à nos secrétariats régionaux, une rencontre avec chacun des exécutifs des conseils régionaux pour aborder plus particulièrement les questions budgétaires (dont le financement des transports et le subventionnement public-privé) ;
- pour approfondir la question du financement des composantes privées de l’enseignement agricole, avec la rencontre par le SG SG Secrétariat Général du député Vannier, la réunion à suivre de notre groupe national “vigilance privé”, et la rédaction d’une fiche outil spécifique sur les MFR ;
- pour faire signer au plus large et rendre public l’appel de Velet en vue d’obtenir un moratoire sur la fermeture de tous lycées agricoles publics d’ici 2030 ;
- pour poursuivre, en intersyndicale, le combat pour sauver l’EPLEFPA EPLEFPA Établissement Public Local d’Enseignement et de Formation Professionnelle Agricole du Velet à Etang sur Arroux, en se donnant tous les moyens d’y parvenir ;
- pour continuer à porter, aux côtés de notre fédération, la nécessaire revalorisation des salaires de l’ensemble des agent.es de la Fonction Publique ;
- pour obtenir du nouveau ministre que la parole de l’État soit tenue en matière de mesures catégorielles, non prévues au PLF 2025 à ce stade, et que l’amélioration des conditions d’emplois des agent.es de CFA-CFPPA (rémunération et temps de travail) soit effective ;
- pour continuer de porter, en Élan commun, nos 10 priorités pour un enseignement agricole réellement inclusif, et œuvrer au niveau fédéral pour une nouvelle journée d’action AESH ;
- pour contribuer, via nos sections locales, à ce que chaque EPLEFPA se dote d’un véritable projet “valeurs de la République” construit par nos communautés éducatives et intégré dans nos projets d’établissement (conformément à la circulaire de 2015).